Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions

Le 10 mai a été déclaré à partir de 2006, Journée de commémoration nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions.

C’est à la demande du président de la République, Jacques CHIRAC, que le 10 mai a été déclaré à partir de 2006, Journée de commémoration nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions.

La date du 10 mai qui correspond à la date de l’adoption définitive par le Sénat le 10 mai 2001 de la Loi n° 2001-434 dite loi Taubira reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, a été choisie sur proposition du Comité pour la Mémoire de l’esclavage, groupe d’experts présidé par la romancière guadeloupéenne Maryse CONDÉ.

Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions dans l’académie de Nice

Mardi 10 mai 2022, Richard Laganier, recteur de l’académie de Nice remettait, en présence de Patricia Valma, sous-préfète des Alpes-Maritimes, les prix du concours " La flamme de l'égalité " à l’occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.

Après une diffusion des productions des lauréats et la remise des prix, une gerbe était déposée au pied de l'Olivier dédié à cette occasion.

Une minute de silence suivie du chant de la Marseillaise venait clore la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions dans l’académie de Nice.

Un sujet de réflexion citoyenne pour la communauté éducative

Chaque année, la communauté éducative est invitée à organiser des moments particuliers de réflexion et d'échange à l'occasion de ces commémorations. Ces journées sont également l'occasion d'élargir la réflexion à des problématiques actuelles comme la traite des êtres humains, le travail forcé en général et celui des enfants en particulier.

Dès l’école élémentaire et le collège, les enseignements, en particulier d’histoire-géographie, permettent à tous les élèves d’acquérir des connaissances sur la question de l’esclavage. Ces connaissances, souvent complétées par l’engagement des élèves dans une action éducative, la participation à un temps fort mémoriel ou la visite d’un lieu de mémoire, doivent leur permettre de développer une réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité.

Depuis les années 80, en France comme dans d’autres pays dont l’histoire a été marquée par le commerce triangulaire, la mémoire de l’esclavage est un sujet qui a pris de plus en plus d’importance et de visibilité sur la scène publique.

En France, au début des années 2000, l’Etat décide de reconnaitre officiellement la traite et l’esclavage comme crimes contre l’Humanité. Le phénomène mémoriel, jusque-là très circonscrit à certains territoires ultra-marins prend une résonnance nationale. Dans les années qui suivent, l’étude de ces faits historiques trouvent la place qui leur est due dans les programmes d’enseignement.

Au-delà de l’aspect mémoriel et du travail historique, c’est aujourd’hui un sujet important de réflexion citoyenne pour la communauté éducative.

Le 10 mai, "Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition"

En France, depuis la publication du décret n°2006-388 du 31 mars 2006, le 10 mai est la "Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition".

Cette date a été choisie en référence au 10 mai 2001, jour de l'adoption en dernière lecture par le Sénat de la loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l'esclavage comme crimes contre l'humanité.

La France est le premier État et demeure le seul qui, à ce jour, ait déclaré la traite négrière et l'esclavage "crime contre l'humanité". Elle est également le seul État à avoir décrété une journée nationale de commémoration.

À l'occasion de cette journée, des actions sont menées par l'Éducation nationale notamment dans les centres de documentation et dans les établissements scolaires.

Concours « La flamme de l’Egalité »

Dans le cadre du concours scolaire intitulé "la Flamme de l'égalité", co-organisé avec le ministère des Outre-Mer et le Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage (CNMHE), les travaux des lauréats nationaux sont valorisés à l'occasion du 10 mai.

Les référents "mémoire et citoyenneté" veillent également au sein de leur académie à valoriser auprès de la communauté éducative, mais aussi d'un plus large public, les initiatives menées tout au long de l'année scolaire dans les écoles et les établissements sur l'histoire des traites, des esclavages et de leurs abolitions.

Les Ministères chargés de l’Éducation nationale, de la Citoyenneté, des Outre-mer, de l’Agriculture et de l’Alimentation, la Délégation Interministérielle à la Lutte contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH) et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage s’associent à nouveau pour la 7ème édition du concours national La Flamme de l’égalité dont la gestion opérationnelle a été confiée à la Ligue de l’enseignement.

Ce concours interdisciplinaire émane d’une proposition originale du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, conseil du gouvernement instauré à la suite de la loi du 21 mai 2001. Le comité est réintégré depuis novembre 2019 au sein de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Par l’éducation, la recherche, l’enseignement, les patrimoines, la transmission, et en combinant les disciplines, le concours aspire à conforter la construction d'une mémoire collective autour de valeurs partagées, afin d'étayer le sentiment d’une appartenance commune et d’enrichir la mémoire nationale. Au cours de la réalisation des projets dont la mise en forme finale est libre (récit, documentaire audiovisuel, projet artistique, numérique, etc.), les élèves approfondiront leur connaissance et leur compréhension de l’esclavage et de ses effets pour prendre conscience, in fine, de l’importance qu’il y a à préserver la dignité humaine et, pour cela, à agir en citoyens libres et égaux.

Concours « la Flamme de l’Egalité » dans l’académie de Nice

Mardi 10 mai 2022, Richard Laganier, recteur de l’académie de Nice remettait, en présence de Patricia Valma, sous-préfète des Alpes-Maritimes, les prix du concours " La flamme de l'égalité " à l’occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.

 

1er prix : Classe de 4e, Collège Notre dame de La Tramontane, Antibes

Vidéo : « En quête d’histoire » (3 mn 59)

Professeur référent : Delphine Saadana

2e prix : Classe de 4e, Collège Notre dame de La Tramontane, Antibes

Vidéo : « 24h dans la vie d’une esclave » (3 mn 38)

Professeur référent : Delphine Saadana

3e prix : Classe de 4e, Collège Bellevue, Beausoleil

Bande dessinée « Une BD pour passer la mémoire » (20 pages)

Professeur référent : Ludivine Vanhollebeke

Prolongations

Une présélection des projets des élèves sera opérée au niveau des académies, et pour la finale, un jury national désignera au mois de décembre 2022, dans chacune des trois catégories (école élémentaire, collège, lycée) un projet lauréat ainsi que d’éventuelles mentions spéciales.

Les lauréats seront conviés à une remise de prix qui se fera dans le cadre de la Journée du 10 mai 2023, consacrée à la commémoration officielle des traites, de l'esclavage et de leurs abolitions, sous le haut-patronage du Président de la République (journée qui vient ponctuer une série de commémorations nationales et ultra-marines qui s’étendent du 27 avril au 10 juin).

Le 10 mai est la journée des mémoires et de réflexion sur la traite, l'esclavage et leurs abolitions. Des actions sont mises en œuvre en lien avec le Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage (CNMHE) et les associations de mémoire.

Consulter education.gouv.fr

La Flamme de l'égalité

Les ministères chargés de l'Éducation nationale et des Outre-mer et le Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage organisent un concours scolaire national intitulé "La Flamme de l'Égalité".

Ce concours doit permettre aux élèves de mener une réflexion citoyenne s'appuyant sur l'histoire de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions, de leurs survivances comme de leurs effets et de leurs héritages contemporains.

Consulter education.gouv.fr

Mise à jour : mai 2022