Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions

Le 10 mai a été déclaré à partir de 2006, Journée de commémoration nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions.

C’est à la demande du président de la République, Jacques CHIRAC, que le 10 mai a été déclaré à partir de 2006, Journée de commémoration nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions.

La date du 10 mai qui correspond à la date de l’adoption définitive par le Sénat le 10 mai 2001 de la Loi n° 2001-434 dite loi Taubira reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, a été choisie sur proposition du Comité pour la Mémoire de l’esclavage, groupe d’experts présidé par la romancière guadeloupéenne Maryse CONDÉ.

Le 10 mai est la "journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition" depuis 2006.

La France est le premier État et demeure le seul qui, à ce jour, ait déclaré la traite négrière et l'esclavage "crime contre l'humanité". Elle est également le seul État à avoir décrété une journée nationale de commémoration.

À l'occasion de cette journée, des actions sont menées par l'Éducation nationale notamment dans les centres de documentation et dans les établissements scolaires. Il s'agit également d'une journée de réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l'humanité.

Journée nationale 2022 des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions dans l’académie de Nice

Natacha Chicot, rectrice de l'académie de Nice, a accueilli au rectorat de Nice des collégiens et lycéens de l'académie de Nice pour une cérémonie en cette journée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions

L'accueil des délégations débutait à midi avec le discours de Madame la Rectrice suivi de Monsieur le Préfet.

La cérémonie se déroulait avec la lecture de textes par des élèves de 4ème du collège Fabre de Nice et de 1ère du lycée Calmette de Nice et le dévoilement de la plaque commémorative de l’olivier créée par les élèves de Lycée Professionnel Vauban de Nice. La plaque a été déposée au pied de l’olivier planté à l'occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.

Après le dépôt de gerbe au pied de la plaque, une minute de silence était suivie de la Marseillaise pour clôturer la cérémonie.

Un sujet de réflexion citoyenne pour la communauté éducative

Chaque année, la communauté éducative est invitée à organiser des moments particuliers de réflexion et d'échange à l'occasion de ces commémorations. Ces journées sont également l'occasion d'élargir la réflexion à des problématiques actuelles comme la traite des êtres humains, le travail forcé en général et celui des enfants en particulier.

Dès l’école élémentaire et le collège, les enseignements, en particulier d’histoire-géographie, permettent à tous les élèves d’acquérir des connaissances sur la question de l’esclavage. Ces connaissances, souvent complétées par l’engagement des élèves dans une action éducative, la participation à un temps fort mémoriel ou la visite d’un lieu de mémoire, doivent leur permettre de développer une réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité.

Depuis les années 80, en France comme dans d’autres pays dont l’histoire a été marquée par le commerce triangulaire, la mémoire de l’esclavage est un sujet qui a pris de plus en plus d’importance et de visibilité sur la scène publique.

En France, au début des années 2000, l’Etat décide de reconnaitre officiellement la traite et l’esclavage comme crimes contre l’Humanité. Le phénomène mémoriel, jusque-là très circonscrit à certains territoires ultra-marins prend une résonnance nationale. Dans les années qui suivent, l’étude de ces faits historiques trouvent la place qui leur est due dans les programmes d’enseignement.

Au-delà de l’aspect mémoriel et du travail historique, c’est aujourd’hui un sujet important de réflexion citoyenne pour la communauté éducative.

Le 10 mai, "Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition"

En France, depuis la publication du décret n°2006-388 du 31 mars 2006, le 10 mai est la "Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition".

Cette date a été choisie en référence au 10 mai 2001, jour de l'adoption en dernière lecture par le Sénat de la loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l'esclavage comme crimes contre l'humanité.

La France est le premier État et demeure le seul qui, à ce jour, ait déclaré la traite négrière et l'esclavage "crime contre l'humanité". Elle est également le seul État à avoir décrété une journée nationale de commémoration.

À l'occasion de cette journée, des actions sont menées par l'Éducation nationale notamment dans les centres de documentation et dans les établissements scolaires.

Le Temps des Mémoires 2023

Temps fort annuel de la mémoire de l’esclavage en France, le #TempsdesMemoires est un rendez-vous pour tous, associant collectivités locales, associations, écoles, institutions patrimoniales, artistes, sportifs, médias et grand public. Il rassemble l’ensemble des dates de commémoration de l’esclavage et des abolitions du calendrier officiel : les deux journées nationales les 10 et 23 mai, et dans les outre-mer le 27 avril à Mayotte, le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 28 mai à Saint-Martin, le 10 juin en Guyane, le 9 octobre à Saint-Barthélemy, le 20 décembre à la Réunion où ces jours sont fériés.

Cette année, le Temps des mémoires sera placé sous le signe de Toussaint Louverture.

Toussaint Louverture, d'esclave à libérateur

Décrit par Aimé CESAIRE dans sa biographie de 1961 comme « le Précurseur », Toussaint Louverture est cet homme exceptionnel qui est passé en un demi-siècle du statut d’esclave à celui d’artisan de l’abolition de l’esclavage et libérateur de la colonie française de Saint-Domingue.

Consulter la biographie de Toussaint Louverture sur memoire-esclavage.org

Autour des dates des commémorations nationales et locales, ce cycle propose à chacune et chacun de se souvenir du crime contre l’humanité qu’a été l’esclavage, d’honorer les personnes mises en esclavage, de célébrer leurs combats et celui de tous celles et tous ceux qui les ont rejointes au nom des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Le #TempsdesMemoires invite aussi à se rassembler contre son empreinte contemporaine dans le racisme, les discriminations et toutes les formes modernes
d’esclavage, à partager les cultures d’outre-mer, issues de cette histoire.

La Fondation pour la Mémoire pour l'Esclavage propose d’accompagner les porteurs de projets à l’occasion du Temps des Mémoires avec :

  • Des aides financières aux projets citoyens
  • Les hashtags #Cestnotrehistoire et #TempsdesMemoires à partager sur les réseaux sociaux
  • Une exposition en 16 panneaux « #CESTNOTREHISTOIRE – Esclavage et abolitions : une histoire de France » augmentée cette année d’un panneau sur Toussaint Louverture
  • Un agenda et une carte des événements 2023 pour plus de visibilité des actions de terrain
  • Une nouvelle carte des lieux de mémoires de l’esclavage et des abolitions en France avec plus de
  • 130 lieux à découvrir ou redécouvrir.
  • Une collection virtuelle d’archives et objets en rapport avec l’esclavage et ses héritages, mis en ligne sous le hashtag #PatrimoinesDéchainés par les institutions culturelles et patrimoniales participant au réseau Patrimoines Déchaînés animé par la Fondation pour la Mémoire pour l'Esclavage.

Consulter memoire-esclavage.org

Concours « La flamme de l’Egalité »

Dans le cadre du concours scolaire intitulé "la Flamme de l'égalité", co-organisé avec le ministère des Outre-Mer et le Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage (CNMHE), les travaux des lauréats nationaux sont valorisés à l'occasion du 10 mai.

Les référents "mémoire et citoyenneté" veillent également au sein de leur académie à valoriser auprès de la communauté éducative, mais aussi d'un plus large public, les initiatives menées tout au long de l'année scolaire dans les écoles et les établissements sur l'histoire des traites, des esclavages et de leurs abolitions.

Les Ministères chargés de l’Éducation nationale, de la Citoyenneté, des Outre-mer, de l’Agriculture et de l’Alimentation, la Délégation Interministérielle à la Lutte contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH) et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage s’associent à nouveau pour la 7ème édition du concours national La Flamme de l’égalité dont la gestion opérationnelle a été confiée à la Ligue de l’enseignement.

Ce concours interdisciplinaire émane d’une proposition originale du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, conseil du gouvernement instauré à la suite de la loi du 21 mai 2001. Le comité est réintégré depuis novembre 2019 au sein de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Par l’éducation, la recherche, l’enseignement, les patrimoines, la transmission, et en combinant les disciplines, le concours aspire à conforter la construction d'une mémoire collective autour de valeurs partagées, afin d'étayer le sentiment d’une appartenance commune et d’enrichir la mémoire nationale. Au cours de la réalisation des projets dont la mise en forme finale est libre (récit, documentaire audiovisuel, projet artistique, numérique, etc.), les élèves approfondiront leur connaissance et leur compréhension de l’esclavage et de ses effets pour prendre conscience, in fine, de l’importance qu’il y a à préserver la dignité humaine et, pour cela, à agir en citoyens libres et égaux.

Une présélection des projets des élèves a été opérée au niveau des académies, et pour la finale, un jury national a désigné au mois de décembre 2022, dans chacune des trois catégories (école élémentaire, collège, lycée) un projet lauréat ainsi que d’éventuelles mentions spéciales.

Les lauréats ont été conviés à une remise de prix qui s'est déroulée dans le cadre de la Journée du 10 mai 2023, consacrée à la commémoration officielle des traites, de l'esclavage et de leurs abolitions, sous le haut-patronage du Président de la République (journée qui vient ponctuer une série de commémorations nationales et ultra-marines qui s’étendent du 27 avril au 10 juin).

Consulter laflammedelegalite.org

 

Retour sur « la Flamme de l’Egalité » 2022 dans l’académie de Nice

L’académie de Nice s'était distinguée en 2022 avec plusieurs prix gagnés au concours " La flamme de l'égalité ".

1er prix : Classe de 4e, Collège Notre dame de La Tramontane, Antibes

Vidéo : « En quête d’histoire » (3 mn 59)

2e prix : Classe de 4e, Collège Notre dame de La Tramontane, Antibes

Vidéo : « 24h dans la vie d’une esclave » (3 mn 38)

3e prix : Classe de 4e, Collège Bellevue, Beausoleil

Bande dessinée « Une BD pour passer la mémoire » (20 pages)

Les ministères chargés de l'Éducation nationale et des Outre-mer et le Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage organisent un concours scolaire national intitulé "La Flamme de l'Égalité".

Ce concours doit permettre aux élèves de mener une réflexion citoyenne s'appuyant sur l'histoire de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions, de leurs survivances comme de leurs effets et de leurs héritages contemporains.

Mise à jour : mai 2023