Une nouvelle fois, et près de 3 ans jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, l’École est confrontée à un terrorisme barbare. Ce 13 octobre 2023, en France, un professeur a été assassiné et trois autres membres de la communauté éducative ont été blessés à Arras.
Parce que les cours ne pouvaient pas reprendre normalement lundi matin, la communauté éducative a eu besoin de se retrouver, d’échanger, de préparer au mieux le retour des élèves.
Pour accompagner la communauté éducative à accueillir les élèves, des principes d'actions et des ressources documentaires sont mis à la disposition des équipes sur le site d'Eduscol.
Une nouvelle fois, et près de 3 ans jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, l’École est confrontée à un terrorisme barbare. Ce 13 octobre 2023, en France, un professeur a été assassiné et trois autres membres de la communauté éducative ont été blessés à Arras.
Déclaration de Gabriel Attal à l’issue de sa rencontre avec les organisations syndicales
Mesdames, Messieurs, aujourd'hui le terrorisme islamiste a fait une nouvelle victime au sein de notre famille, la famille de l'École.
Ce jour, le 13 octobre 2023 est l'une de ces dates qui sera à jamais gravée dans notre mémoire collective.
Ce 13 octobre résonnera longtemps encore dans nos esprits comme le jour d'un drame effroyable, d'une attaque barbare, d'un deuil qui commence pour notre nation.
Ce 13 octobre, pour les familles et les proches de ce professeur assassiné ce matin, c'est le début d'une épreuve d'une vie, celle de perdre un père, un frère, un mari, un fils, un ami, un professeur.
Notre devoir est d'être à leur côté, et je sais qu'avec les organisations syndicales, que je veux remercier, nous sommes unis dans le soutien que nous apportons aux proches de ce professeur lâchement assassiné, aux proches de ses collègues qui ont été gravement blessés.
Nous sommes unis aussi dans le soutien que nous apportons à la communauté éducative à Arras, et à travers elle, à toutes celles et ceux qui font vivre notre École.
A tous ces personnels de l'Éducation nationale, ces enseignants, ces agents administratifs, ces personnels de direction qui aujourd'hui se sont dit "ça aurait pu être moi", en ce 13 octobre, notre cœur saigne. Ce 13 octobre est donc un jour de deuil pour nous tous, les Français.
Avec le président de la République et le ministre de l'intérieur, je me suis rendu immédiatement sur place. Nous avons rencontré la communauté éducative, et notamment, le proviseur qui a décidé de rouvrir demain son établissement.
Cet acte de courage nous oblige tous, et notre devoir, c'est de dépasser les mots pour entrer dans l'action. Je veux donc vous rendre compte des actions que nous prenons immédiatement en concertation avec les organisations syndicales.
D'abord, nous agissons pour les victimes. Les victimes, c'est évidemment, ce professeur assassiné et les trois personnes blessées. Les victimes se sont aussi leurs proches. Les victimes se sont aussi leurs élèves, leurs collègues, et à travers eux, tout ceux qui constituent le cœur battant de notre École.
J'ai donc décidé, et c'était une demande forte des organisations syndicales, de réactiver les dispositifs d'écoute pour les personnels de l'Éducation nationale qui avait été mis en place après l'assassinat de Samuel Paty il y a trois ans, dispositifs d'écoute au niveau national, dispositifs d'écoute au niveau de chaque académie. Chaque enseignant pourra s'entretenir avec un psychologue par téléphone.
Ce dispositif national des Espaces d’accueil et d’écoute (EAE), assuré par une équipe de psychologues, est mis à disposition de l’ensemble des agents par la MGEN.
Il est accessible gratuitement 24 h/24 et 7 j/7, pour une écoute individuelle et anonyme. Il permet d'accompagner les personnels sollicitant un besoin de soutien psychologique.
J'ai aussi donc décidé d'une prise en charge au plus proche de chacun et demander à chaque académie d'ouvrir dès demain une cellule académique de soutien. Agir pour les victimes, c'est notre premier devoir.
L'académie de Nice met à disposition de tous les personnels qui le souhaitent une cellule d’écoute et de soutien, activée depuis samedi, entre 9h et 17h. Les personnels pourront contacter une psychologue du rectorat, spécialiste du recueil des paroles en période de crise, au numéro suivant : 06 29 23 86 10.
Ensuite nous agissons sans délai pour continuer à renforcer la sécurité de nos établissements.
Vous le savez, nos établissements faisaient déjà l'objet d'un niveau très élevé de surveillance et je veux remercier le ministère de l'intérieur, l'ensemble des forces de sécurité intérieure, les militaires de Sentinelle pour le travail qu'ils mènent pour protéger nos élèves, protéger nos personnels.
Vous le savez aussi, nous avons demandé en fin de matinée avec Gérald Darmanin que la sécurité aux abords de nos établissements soit encore renforcée.
J'étais, il y a quelques instants, en réunion de sécurité autour du président de la République précisément pour continuer à travailler sur le renforcement de la sécurité de nos établissements.
J'ai informé les organisations syndicales des décisions prises en ce qui concerne l'École que je vous annonce ici.
Nous avons donc acté un renforcement avec le ministère de l'intérieur des forces de sécurité aux abords des établissements, consigne en a été passée par Gérald Darmanin au préfet par voie de ministère de l'intérieur aujourd'hui.
Dès demain, des établissements scolaires auront cours et sont ouverts et donc dès demain et comme tous les samedis, environ 500 établissements seront ouverts. Ces établissements, évidemment, font l'objet d'une surveillance renforcée dès demain.
Par ailleurs, nous avons décidé de déployer près de 1000 personnels de prévention et de sécurité du ministère dans les écoles et les établissements scolaires. Il s'agit des équipes mobiles de sécurité, notamment, qui sont rattachées au rectorat. Et j'ai donné consigne aux rectrices et aux recteurs de déployer ces personnels au sein de nos établissements pour les jours à venir, évidemment, puisque je mesure les inquiétudes qui peuvent exister.
Nous avons aussi décidé de renforcer encore le partage d'informations entre le ministère de l'intérieur et l'Éducation nationale dans le cadre des cellules de prévention de la radicalisation et d'accompagnement des familles mise en place dans chaque département.
Nous demandons systématiquement le retrait des contenus illicites sur les réseaux sociaux.
La sécurité de nos établissements vous l'aurez compris, est notre priorité absolue de ce week-end et des jours à venir. Nous agissons pour cela.
Enfin, et je le dis avec force, nous devons agir pour rester debout et permettre à l'École à la française de continuer à vivre et à défendre ses valeurs.
Nos plaies liées à l'assassinat de Samuel Paty ne sont toujours pas cicatrisées et pourtant la douleur et la stupeur saisissent à nouveau notre École. Trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, l'École et la République sont à nouveau mises à l'épreuve mais l'École ne se laissera pas terrorisée, jamais, sous aucun prétexte. Nous ne céderons pas un pouce de notre liberté à aucun terroriste, aussi barbare soit-il.
Face à la haine et à la barbarie terroriste, l'École restera soudée et elle restera ferme.
Rester soudés, c'est resté ensemble nous serons ensemble demain comme ce qu'a voulu le proviseur du lycée d'Arras qui a décidé d'ouvrir son établissement demain comme tous les samedis.
Je le dis, demain, je serai avec eux aux côtés de la communauté éducative, des enseignants, des personnels, des élèves, à Arras.
Ensemble aussi dès lundi, partout en France, nous aurons un moment d'union et de recueillement.
Ensemble sur le long terme, enfin et sans division, et je le dis aux professeurs, je serai toujours de votre côté. Je vous soutiendrai toujours de toutes mes forces, c'est mon devoir, c'est l'honneur de l'École.
Rester ferme, c'est voir la réalité en face pour agir. Nous seront fermes, fermes par la parole. Aucune ambiguïté n'est possible. La condamnation doit être unanime, l'École ne cédera rien, rien.
Fermes par nos actes, nous le devons à nos professeurs, à nos élèves, à tous les personnels, aux parents. L'École doit être un sanctuaire pour chacune et pour chacun.
La peur n'a pas sa place à l'École. Le devoir de l'École, c'est de protéger à tout prix nos élèves et nos professeurs.
Mesdames et messieurs, nous sommes dans l'heure du deuil, nous sommes dans l'heure de l'émotion. L'École se souviendra toujours de ce serviteur, tombé pour elle, en ce 13 octobre 2023.
L'Ecole se souviendra toujours de ce 13 octobre 2023 comme d'un jour de deuil. Notre responsabilité, c'est que l'école se souviennent aussi de ce 13 octobre 2023 comme d'un jour de mobilisation générale et d'unité.
De toutes celles et ceux qui ont l'intime conviction que l'École, que l'Éducation, est le meilleur remède à tous les obscurantismes qui guêtent et qui menacent un moment de mobilisation générale et d'unité pour se souvenir pour agir pour notre Ecole . Je vous remercie.
Après l'attaque terroriste à Arras, vendredi 13 octobre, le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse met à disposition de l’ensemble des agents un dispositif national de soutien psychologique.
Ce dispositif national des Espaces d’accueil et d’écoute (EAE), assuré par une équipe de psychologues, est mis à disposition de l’ensemble des agents par la MGEN.
Il est accessible gratuitement 24 h/24 et 7 j/7, pour une écoute individuelle et anonyme. Il permet d'accompagner les personnels sollicitant un besoin de soutien psychologique.
Suite à l’attaque à caractère terroriste qui s’est produite à Arras le 13 octobre 2023, la Première ministre, Élisabeth Borne, a décidé d’élever la posture du plan Vigipirate sur l’ensemble du territoire national au niveau « Urgence Attentat ».
Le ministère demande à chacune et chacun, personnels exerçant dans les écoles et les établissements scolaires et aux personnels qui interviennent en leur sein, parents d'élèves, élèves de prendre connaissance des consignes de sécurité et de les respecter afin d'améliorer le niveau de sécurité dans nos écoles et établissements.