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L'éducation au développement, également désignée sous les vocables d'EADSI (éducation au développement et à la solidarité internationale) ou d'ECSI (éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale) est intégrée à l'éducation au développement durable. L'éducation au développement et à la solidarité internationale vise à donner aux jeunes des clés de compréhension des déséquilibres mondiaux et à encourager leur réflexion sur les moyens de réduire la pauvreté et les inégalités. Elle participe à l'éducation au développement durable, en contribuant à la compréhension des interdépendances environnementales, économiques, sociales et culturelles à l'échelle mondiale. La dimension internationale et la notion d’interculturalité restent en effet des spécificités fortes de l’ECSI.
L’ECSI est un concept historique et dynamique qui a évolué au fil des enjeux propres à chaque époque (autonomisation des acteurs locaux, émergence des enjeux de développement durable, questionnement sur la nature du terme « développement »). L’évolution des terminologies usitées (EAD(SI) – Education au développement (et à la Solidarité Internationale), EAD-SI, ECSI) est le reflet de ces évolutions.
Une définition de l’ECSI a été proposée en 2019 par le travail d’argumentaire collectif mené dans le cadre du groupe de concertation ECSI copiloté par l’AFD (dans la continuité de la définition adoptée en 2015 par la Charte de la plateforme nationale française d’ECSI, Educasol) : l’ECSI « est une démarche dont la finalité est de favoriser la contribution individuelle et collective à la construction d’un monde juste, solidaire et durable. Elle s’appuie sur un processus pédagogique qui se déroule tout au long de la vie ».
L’ECSI se caractérise dans cet argumentaire comme une démarche pluridimensionnelle à la fois :
- éducative, valorisant l’intelligence collective sur le long terme ;
- politique, véhiculant une certaine vision de la solidarité internationale ancrée dans les principes d’interculturalité et droits humains ;
- sociale et émancipatrice plaçant l’activisme individuel et l’autonomisation au cœur d’une citoyenneté résolument active.
Plusieurs ressources permettent de mieux l'appréhender et de la mettre en œuvre :
- le dossier « Le personnel enseignant a la parole : motivation, compétences et opportunités pour enseigner l’éducation au développement durable et à la citoyenneté mondiale » de l'UNESCO ;
- un dossier pédagogique est issu du projet Global Issues Global Subjects (GIGS) financé par la Commission européenne ;
- le site académique d'histoire-géographie propose des ressources et des formations sur l'ECSI ;
- le rapport « Évaluation du soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et de l’Agence française de développement aux acteurs de l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI) » de mars 2023.
La participation au 1er forum académique pour le futur de la Méditerranée est ouverte aux collégiens des Alpes-Maritimes et du Var. Il concerne les écodélégués, sous la responsabilité des équipes éducatives.
Les objectifs sont les suivants :
- encourager et valoriser le rôle des écodélégués comme ambassadeurs de leur établissement ;
- mettre en lumière leur engagement à travers leurs actions et leurs projets réalisés dans leur établissement ;
- faire entendre la voix de la jeunesse pour l’avenir du territoire méditerranéen.
1. Organisation
L’appel à projet est organisé par la mission EDD de l’académie de Nice, avec des partenaires dont les collectivités territoriales. Cet appel à projet concerne l’année scolaire 2023-2024.
Les établissements inscrits et leurs équipes pédagogiques accompagnantes des écodélégués pourront s’adresser aux membres de l’équipe académique en charge de la mission EDD pour un accompagnement à la préparation du forum.
2. Modalités de participation
○ L’établissement candidat devra désigner un binôme d’écodélégués, ambassadeurs de l’établissement pour participer au forum.
○ Les ambassadeurs seront porteur d’un travail collectif de l’établissement et inscriront leur participation en se positionnant sur l’un des thèmes relatifs aux enjeux méditerranéens en matière de développement durable (voir liste ci-après).
○ Dans le cadre des échanges et des débats qui auront lieu lors du forum, les écodélégués présenteront de façon succincte les projets et actions réalisés sur le thème choisi, afin d’enrichir la réflexion sur les problématiques méditerranéennes relatives au développement durable et ainsi favoriser l’émergence de propositions collectives de la jeunesse pour construire un avenir viable.
3. Calendrier
○ Inscription avant le jeudi 21 décembre 2023 sur le site académique EDD, via un formulaire en ligne à compléter (voir ci-après).
En fonction des projets menés dans votre établissement, l’inscription un thème se fera parmi les thèmes suivants :
- Lutter contre le changement climatique et les risques : débattre et échanger sur les propositions des établissements et des jeunes face aux risques de phénomènes extrêmes : inondations, feux de forêt, séismes, canicules.
- Préserver nos ressources en eau : débattre et échanger sur les propositions des établissements et des jeunes face à la raréfaction de la ressource et aux conflits d’usage.
- La biodiversité marine en danger : débattre et échanger sur les propositions des établissements et des jeunes face aux atteintes liées aux pollutions (plastiques, pesticides, hydrocarbures, …)
- La biodiversité terrestre à protéger : débattre et échanger sur les propositions des établissements et des jeunes pour préserver la biodiversité terrestre face aux différentes menaces.
- Repenser les villes méditerranéennes : produire, consommer durablement et mieux vivre ensemble : débattre et échanger sur les propositions des établissements et des jeunes pour des villes méditerranéennes plus durables.
○ Accompagnement des établissements inscrits à partir de janvier 2024
Mise à disposition de ressources relatives aux différents thèmes abordés sur le site académique EDD et mini-conférences d’experts en visioconférences à suivre sur les différents thèmes en débat (sur inscription à partir de janvier).
○ Forum académique des écodélégués : jeudi 23 mai 2024
Les ambassadeurs, regroupés par thème de travail choisi, présenteront les projets et actions de leur établissement puis débattront et échangeront pour rédiger des propositions. Celles-ci seront rassemblées dans un « APPEL DES JEUNES COLLÉGIENS POUR LA MÉDITERRANÉE »
L'éducation au développement durable (EDD) permet d'appréhender le monde contemporain dans sa complexité, en prenant en compte les interactions existant entre l'environnement, la société, l'économie et la culture.
Les grandes questions de société qui se posent de façon récurrente et amplifiée depuis la dernière décennie, relatives notamment au climat, à la biodiversité et aux pandémies, ont révélé la nécessité d’une prise de conscience collective, informée et documentée sur les interactions scientifiques, sociologiques, économiques, sociales et culturelles qui en constituent la trame.
Ces problématiques questionnent les piliers mêmes de l’EDD, désormais au cœur du projet collectif et de l’engagement pédagogique du ministère chargé de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
Ce guide, à destination de la communauté éducative et des élèves, propose des repères, pistes d'action et exemples de projets pédagogiques pour agir en faveur de la transition écologique dans les écoles, les collèges et les lycées. Il est organisé en sept grandes thématiques : l’alimentation, la biodiversité, les déchets, l’eau, l’énergie, les mobilités et le numérique.
Une mention spéciale à l'école Jean-Zay de La Seyne-sur-Mer, dont le projet « L’A’Jean Zay’ro déchets : protection de la planète et écocitoyenneté au cœur de la cité » est cité en exemple !
Chaque année, la direction de l'Évaluation, de la Prospective et de la Performance (DEPP) du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse publie, dans le cadre du réseau européen Eurydice, la quatrième édition de son rapport « L'Europe de l'éducation en chiffres 2022 ». Comme son titre l'indique, ce rapport fournit un panorama thématique de l'état des systèmes éducatifs européens, en s'appuyant sur des données démographiques européennes, mais également sur les études menées par l'International Association for the Evaluation of Educational Achievement (IEA), qui conduit les études TIMSS, ICILS et PISA.
Ce rapport compare les résultats des systèmes éducatifs en se basant sur la classification des niveaux de formation CITE (classification internationale type de l'éducation) 2011, définie par l'organisation des Nations unies (ONU). Le sous-chapitre 6.4 « L'éducation et les enjeux environnementaux » (pp. 82-83) détaille trois points importants :
- les connaissances environnementales et les enseignements en la matière dans l'élémentaire varient selon les pays. L'étude TIMSS 2019 nous renseigne sur le fait que « En 2019, dans les 21 pays de l’Union européenne ayant participé à l’enquête, le score moyen des élèves dans les questions liées à l’environnement varie de 493 points en France à 559 points en Finlande. Pour la plupart des pays, les scores observés sont corrélés à la performance globale des élèves en sciences à Timss 2019. Par exemple, les élèves en Finlande et en Suède sont parmi les plus performants à la fois en connaissances environnementales et en science. En France, à Malte ou encore au Portugal, ils sont parmi les moins performants dans les deux cas. » ;
- à 15 ans, un score élevé en sciences ne garantit pas une forte participation à des activités favorables à l'environnement. L'enquête PISA 2018 montre un paradoxe dans plusieurs pays, dont la France : « Les pays où les élèves sont plus nombreux à déclarer participer à des activités favorables à l’environnement sont également ceux où les scores en culture scientifique à PISA sont inférieurs au score des pays de l’UE en moyenne (par exemple, Roumanie, Bulgarie ou Lettonie). Inversement, dans la plupart des pays avec peu de participation à ces activités, les scores en culture scientifique sont supérieurs à celui des pays de l’UE en moyenne (par exemple, France, Allemagne ou Portugal) » ;
- à 15 ans, moins d'un tiers des élèves cumulent connaissances des enjeux environnementaux, comportements adéquats et performance scientifique. Ainsi, en France, 35 % des élèves sont capables d'expliquer les causes et les conséquences des enjeux environnementaux, sans pour autant avoir obtenu de bons résultats lors de l'évaluation TIMSS 2019 ; 13 % des élèves sont capables d'en faire autant, tout en ayant excellé aux tests de TIMSS 2019.
Ce point d'étape montre qu'il est à la fois nécessaire de développer la culture scientifique des élèves, ainsi que leur conscience des enjeux environnementaux, ce à quoi l'ensemble des enseignants de sciences et les autres contribuent à travers l'éducation au développement durable (EDD). Mais elle montre également que l'engagement dans l'EDD n'est pas qu'une affaire de bon élève !
Les lettres d'information académiques EDD n° 1 sont en ligne ! Vous y trouverez les dispositifs mis en place pour cette année scolaire 2023-2024 :
Retrouvez tous les textes institutionnels de l'EDD dans la rubrique dédiée !
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